La mise en place d’implants dentaires nécessite une étude approfondie, effectuée en amont de l’intervention à l’aide d’examens tels que les radiographies, scanner dentaire cône beam, l’examen clinique, la photographie.
La pose d’implant dentaire peut être empêchée par un problème d’insuffisance de volume osseux chez certains patients.

Afin de garantir un ancrage efficace et une pérennité pour la future prothèse, les implants dentaires doivent être mis en place dans un volume osseux suffisant. Lorsque le volume osseux est trop faible, il peut être augmenté chirurgicalement par une greffe osseuse ou comblement osseux.

L’os greffé peut être soit issu du patient : c’est l’autogreffe, généralement prélevée au niveau de la mâchoire inférieure ; soit issu d’un biomatériau : c’est une greffe sans prélèvement.

Un bilan osseux préalable est impératif pour définir la technique, le volume d’os à reconstruire et la pose simultanée ou non des implants dentaires.

La greffe osseuse ne sera réalisée qu’en dernier recours, si les implants dentaires les plus courts ne peuvent être utilisés. En effet, les dernières avancées scientifiques et technologiques permettent d’éviter ou de réduire l’utilisation de greffe osseuse dans la majorité des cas.

Les greffes «sans prélèvement » : Dans cette approche, les défauts osseux sont comblés à l’aide de divers biomatériaux d’origine synthétique, humaine ou animale. Ces matériaux subissent des traitements sanitaires garantissant leur haute sécurité d’utilisation. Le greffon est placé dans la zone où le manque osseux est présent, et, immobilisé, il guide progressivement la formation d’un nouvel os. Ce type de comblement osseux peut être combiné à la pose simultanée ou différée des implants dentaires. Une période de cicatrisation de 4 à 9 mois est nécessaire pour assurer une consolidation optimale du greffon. Ce renforcement osseux permet de corriger les défauts de petite étendue et les insuffisances de volume osseux, notamment au niveau des sinus, dans ce que l’on appelle la greffe de sinus ou sinus lift.

Les autogreffes : Cette méthode implique le prélèvement d’os chez le receveur lui-même, généralement dans la mâchoire inférieure, soit au niveau du menton soit sur les parties latérales. Un petit bloc osseux est récupéré et fixé à l’aide d’une minivis. Ce procédé est appelé greffe d’apposition ou greffe en Onlay. Une période de cicatrisation de 6 à 8 mois est habituellement nécessaire pour assurer l’intégration du greffon. Par la suite, des implants dentaires peuvent être installés, et les vis de fixation retirées simultanément. Cette technique permet de traiter des déficits osseux étendus en hauteur et en épaisseur sous anesthésie locale. Pour les patients nécessitant des greffes de plus grande ampleur en raison d’une perte osseuse significative, le prélèvement osseux peut être réalisé au niveau du crâne ou de la hanche. Ces procédures relèvent du domaine de la chirurgie maxillo-faciale et sont pratiquées sous anesthésie générale en milieu hospitalier.

Le volume occupé par l’os, diminue peu à peu. Les sinus occupent alors l’espace laissé vide par la disparation de l’os.

Il existe alors deux cas de figure :

► Soit la hauteur de la crête est au minimum de 6 mm et on peut positionner des implants dentaires courts (inférieurs à 10 mm) avec un réel taux de succès.

► Soit la hauteur de la crête est inférieure à 6 mm : il est alors nécessaire d’augmenter le volume de la crête osseuse aux dépens du sinus, pour positionner les implants dentaires.

La chirurgie, au niveau des sinus ainsi que la pose d’implants dentaires, peuvent dans certains cas se passer dans la même séance, pour éviter au patient d’avoir à subir deux fois la pré-médication, les conséquences post-opératoires ainsi que deux interventions chirurgicales.

Réalisation d’un volet sur la face antérieur du sinus.

Dans la majorité des cas il est nécessaire de combler et d’augmenter le volume osseux de cet espace par un substitut, afin de permettre un encrage solide et pérenne des implants dentaires.

Quand cela est possible, cette chirurgie pré-implantaire peut être effectuée en même temps que la mise en place des implants dentaires. Cela permet de réduire considérablement le temps opératoire et la durée du traitement.